« Le transport est responsable de près du quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre et ses émissions devraient doubler d’ici 2050. » Cette citation est celle du secrétaire général de l’ONU lors du sommet pour la planète, le 12 décembre 2020. En zoomant sur la France, avec 31 % des émissions, les transports sont aujourd’hui le secteur le plus émissif de gaz à effet de serre dans notre pays, mais, surtout, nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire, car nos émissions ont augmenté de plus de 10 % ces trente dernières années. La question écologique est donc la première tendance à laquelle doit s’adapter le transport maritime, mais aussi, et surtout, les clients des transporteurs. En effet, le transport fait partie intégrante du bilan carbone d’un produit, et cette problématique interpelle de plus en plus les clients finaux qu’ils soient professionnels ou particuliers. Les entreprises doivent, en effet, prendre en compte les impacts environnementaux sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit pour limiter la consommation énergétique de la production, fabriquer mieux avec moins, et surtout trouver des moyens de réduire l’impact environnemental qui est lié au transport maritime.
80% des flux physiques d’échanges de marchandises passent par le transport maritime.
Qu’est-ce que l’analyse du cycle de vie d’un produit (ACV) ?
L’ACV est une méthode d’évaluation étape par étape qui audite toutes les étapes du cycle de vie d’un produit, de l’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication, en passant par la distribution, l’utilisation, la collecte et l’élimination vers les filières de fin de vie ainsi que toutes les phases de transport. C’est un travail exhaustif qui permet de mieux connaître les impacts engendrés sur l’environnement par un produit.
D’ici 2030, et au-delà, la question écologique est à la fois la plus évidente à prévoir, mais aussi l’une des plus complexes à traiter. Décarboner le transport maritime est le sujet numéro un qui impacte et influence tous les autres sujets, de la transformation des navires en passant par l’exploration de nouvelles routes maritimes, les changements dans les politiques de sourcing ou les rapprochements des lieux de production des lieux de consommation.
Aujourd’hui, dans les capacités actuelles de l’écosystème maritime, deux solutions reviennent régulièrement dans les échanges : une réduction significative des vitesses des navires, mais qui aurait pour conséquence de désorganiser profondément les chaînes logistiques internationales, et l’utilisation de carburants moins polluants, mais toujours à base d’énergie fossile, avec la propulsion au GNL (gaz naturel liquéfié) qui limite les émissions atmosphériques nocives. À terme, la Commission Européenne entend éradiquer progressivement les énergies fossiles au profit de l’adoption de carburants verts, mais en laissant le libre choix aux armateurs et aux exploitants de flotte. L’objectif reste clair pour la feuille de route climatique de l’Union Européenne : parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Un travail qui impose au transport maritime d’évoluer radicalement pour répondre aux besoins du marché, afin de devenir plus compétitif et plus rentable, mais qui est aussi constamment affecté par les tendances mondiales, les progrès de la technologie, des matériaux et des carburants.
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